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Les Normes ISO : Quesako ?

On a tous déjà vu sur des produits la mention « certifié ISO » ou des entreprises qui mettent en avant leur « certification ISO » comme si, dans l’inconscient collectif, ça signifiait que le produit en question est bon !

Mais concrètement, c’est quoi les « normes ISO » ? A quoi correspond réellement ce mot « scientifique » que l’on voit partout ? Commençons déjà par définir ces termes, histoire de bien savoir de quoi on parle.

Qu’est-ce qu’une norme ?

Il s’agit d’un document qui définit les spécificités, les exigences, les lignes directrices, les caractéristiques techniques à prendre en compte systématiquement pour assurer aux consommateurs que les matériaux, produits, processus et services soient aptes à l’emploi… ok mais cela reste flou. Autrement dit, c’est un ensemble de règles qui régit et garantie la fiabilité d’un produit ou d’une organisation, qu’il s’agisse de biens ou de services.

On distingue 2 types de normes :

  • Les normes « produit » : le produit répond aux critères de la norme en question
  • Les normes « systèmes » : l’entreprise garantit utiliser, une organisation, des processus internes et des méthodes conformes à ladite norme dans l’élaboration et la commercialisation de ses produits

Et l’ISO, c’est qui ?

L’ISO (International Organization for Standardization) est une organisation internationale non gouvernementale indépendante, crée en 1947, dont les 162 membres sont les organismes nationaux de normalisation. Des experts de ces différents pays y sont réunis pour mettre en commun leurs connaissances afin d’élaborer des normes communes, pertinentes avec le marché actuel, fondées sur l’application volontaire et le consensus.L’ISO a publié plus de 21000 normes internationales et articles associés dans tous les secteurs d’activité.

On dénombre 1 représentant par pays, et 3 catégories de membres au sein de l’ISO : les membres du conseil, les plus influents, qui sont organismes nationaux de normalisation (la France en fait partie avec l’AFNOR) ; les membres correspondants, essentiellement des observateurs ; et les membres abonnés, qui sont les pays à faible économie et sont simplement informés sans prendre part au processus.

Et donc ? Ça sert à quoi ?

On a bien compris que les normes internationales garantissent des organisations, des produits et services sûrs, fiables et de qualité. Mais cela va plus loin. Le but de l’ISO est d’harmoniser les normes produits nationales au niveau mondial pour que les critères de qualité soient les mêmes partout. Cette normalisation générale donne donc une nouvelle définition à ce que DOIT être un produit par essence pour porter ce nom.

Pour les entreprises, les organismes publics ou privés, les normes système sont des outils stratégiques qui permettent d’abaisser les coûts en augmentant la productivité et en réduisant les déchets et les erreurs. Elles leurs ouvrent l’accès à de nouveaux marchés et facilitent le libre-échange.

Les normes ISO visent également à favoriser le commerce équitable en établissant des règles du jeu qui tiennent compte des pays en voie de développement.
Mais tout ça… c’est l’ISO qui le dit ! N’est-ce pas un peu trop beau ? Nous y reviendrons plus tard…

Comment les normes sont-elles élaborées ?

Dès lors qu’un besoin de norme est identifié, un groupe d’expert se réunit au sein d’un comité technique pour étudier et trouver un accord sur un projet de norme. Une fois finalisé, il est transmis aux membres de l’ISO qui font part de leurs observations et procèdent à un vote. Si le projet fait consensus, il devient une norme ISO.

Ce n’est pas l’ISO qui décide de la création d’une nouvelle norme. Cela répond a un besoin du marché, à une demande émise par des représentants d’industries, d‘associations de consommateurs et autres lobbys, dont les experts internationaux composent les comités techniques.
Un processus multipartite donc.

Comment obtenir une certification ISO ?

L’ISO en elle-même ne délivre pas de certificat. Elle délègue cette mission à des organismes de certification. En France, c’est le COFRAC (Comité Français d’Accréditation) qui est chargé de donner une accréditation à un organisme. Cet organisme accrédité aura ainsi le droit de décerner une certification ISO à une entreprise.

La démarche de certification peut se faire en interne ou avec un accompagnement externe en faisant appel à un consultant spécialisé.

Le certificat est délivré suite à un audit prouvant que les systèmes de management mis en place répondent aux exigences de la norme en question. Rapport d’audit à l’appui, la commission de l’organisme de certification statue sur la conformité des systèmes et process.

L’entreprise peut donc utiliser le logo « Certification ISO » et communiquer à ce sujet, mais pas n’importe comment !

A noter que dans certains secteurs d’activité, la certification ISO est obligatoire.

Plutôt simple comme processus ! Sur le papier ça ferait presque rêver toutes les entreprises, ce n’est que du bonus ! Mais ne perdons pas le sens critique…

Les avantages de la mise en place d’une démarche :

Que ce soient les principes, les lignes directrices ou les exigences à proprement parlé, les normes ISO sont systématiquement des outils d’amélioration des process et des méthodes dans tous les organismes qui décident de s’engager réellement et non pas uniquement sur le papier. Une démarche digne de ce nom doit être accompagnée d’indicateurs pertinents qui permettent de mesurer l’efficacité des actions mises en place et le retour sur investissement

Quelles sont les limites des normes ISO ?

Il y avait forcément un mais ! Vous vous y attendiez.

D’une part, l’accréditation n’est pas obligatoire. Un organisme non-accrédité par le COFRAC peut vous accompagner dans votre démarche de certification, il peut être tout à fait fiable, ou pas. C’est la responsabilité du chef d’entreprise qui est engagée dans la sélection de ses collaborateurs. On peut donc douter de la crédibilité d’un tel système, dans la mesure où les organismes de certification ne sont pas tous soumis à la même accréditation… Pas très uniforme pour un système qui prône la standardisation et la normalisation ! Mais on n’est pas à une contradiction près.

D’autre part, on a vu plus haut qu’il y avait plusieurs catégories de membres au sein de l’ISO ayant des niveaux d’influence différents. Les pays les plus faibles économiquement ne sont pas décisionnaires et ne sont pas consultés. Cela pose question quand l’un des objectifs principaux de l’organisation est de favoriser le commerce équitable avec les pays en développement.

Mais trêve de polémique, à présent vous savez tout sur les normes ISO. Ce système a toujours le mérite de tirer les entreprises vers le haut en termes d’exigence de qualité et d’efficacité des process internes. Plus d’info sur contact@qualisseo.com.

Sources :
https://www.qualisseo.com
http://www.iso.org
http://www.afnor.org

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